Conaro-Vire

Publié le 22 mars 2020

 

Tout le monde connait depuis mi-décembre dernier les difficultés en Asie, liées à une épidémie sérieuse du coronavirus Covid-19. Bien évidemment nos autorités sanitaires particulièrement informées grâce à la transparence réelle de leurs homologues d’orient (et c’est un fait avéré, contrairement à ce qu’en disent certains), ont mis à profit ces deux derniers mois de répit (durant le délai de propagation), pour se préparer à des scénarios, des logistiques, et des communications adéquats, en cas d’épidémie sur le territoire.


C’est ainsi que notre Président de la république a pu intervenir le 12 mars auprès des concitoyens, fort de cette préparation, pour nous informer clairement des conduites que nous devions mettre en place, et des aides médicales que les autorités allaient organiser. Procédures de gestes « barrières » qui allaient sauver la Fronce, même s’il manquait ici ou là quelques menus matériels pour être réellement efficaces.
Il a ensuite été amené à réitérer son message quelque peu modifié le 16 mars, pour lancer un confinement/quinzaine tous azimuts qui était fort bien structuré... et agrémenté d’une peur guerrière exponentielle. Enfin, pour nous rassurer, il nous a brillamment informé que l’état détenait un petit bas de laine de la modique somme de trois cent milliard d’Euro pour dédommager tout le monde... enfin presque... ou plutôt certains ?.. mais bon c'est en poche !

Si ça, ce n’est pas de la haute préparation, je veux bien en donner ma langue au chat !


Nos semblables d’Orient ne comprennent absolument pas comment nous ne pratiquons pas le port du masque FFP2 dans les transports, les magasins, et les lieux publics en pareil péril avéré ? Et pour cause, ils ont bien raison, mais la réponse est toute simple : on en a pas ! On en a plus et même pas pour les personnels de santé ni même les policiers. C'est peu dire !


Il apparaît, suite à un rapport du Sénat de 2009, qu’il y avait plusieurs centaines de millions de ces masques dans le stock stratégique (gestion par l’EPRUS et la DGS). Malheureusement, entre une gestion probablement rendue complexe par l’utilisation de moyens informatiques pudiquement qualifiés de rudimentaires, et un suivi dont – il faut bien le dire – à peu près tout le monde se foutait, puis enfin une dispersion récente (janv.2020) dont seul le Ministre de la Santé connais –ou pas- les détails. Résultats, la cigale Française s’est trouvée fort dépourvue lorsque la bise de l'épidémie survint ces derniers jours. Et apparemment ce n’est pas finit.


Pour le gouvernement la solution magique et irréfutable c’est le confinement Généralisé.


C’est effectivement la solution pour que ça s'échelonne le plus longtemps possible, et donc pour avoir la ressource de soigner sans engorger les urgences. Voilà une idée qu’elle est bonne. Et novatrice de surcroit.


Mais voilà, avec un tant soit peu d’humilité, on pourrait aller consulter les solutions qu’ils ont essayé en orient, pour en tirer leçon et appliquer ce qui a marché chez eux.
En l’occurrence, je vous joins en bas de page une rétrospective de Christophe Desmaris assez édifiante, et qu’il faut bien mémoriser pour plus tard. (un "Corona-Gate" par exemple)

Et aussi en bas de page deux liens => un du Dr Nathalie Bontoux et Consœurs, et un autre lien sur le Dr Didier Raoult


Il faut aussi remarquer que sauf la région Hubei en Chine (première touchée), les pays asiatiques n’ont pas stoppé leur économie. Ils ont appliqué des règles très précises de protection et de confinements sélectifs, tout en maintenant de grands pans industriels en marche, et une grande partie des services en mode réduits. Astucieusement, cela permet de maintenir un fort potentiel d'action, et une dynamique d'entreprise. Bêtement c'est le moteur qui permet d'avancer.


Il apparait complètement ridicule de demander : de se terrer chez soi à ne rien faire (payé par la maman-État), de n’être qu’à une seule personne par voiture, d’empêcher les promenades au plein air, de ne pas maintenir la vente des plats à emporter (pour autant qu’ils aient été réalisés par des personnes testées et munies de protections adéquats), de maintenir les trains et les bus, maintenir les élections sans masque, maintenir les déplacements des élus, et donc enfin de compte, d’interdire tout et n’importe quoi, sans préciser clairement ce qui l’est de ce qui ne l’est pas.


En revanche le fameux hôpital de campagne qui doit être installé à Mulhouse commence par arriver petit à petit. En effet un hôpital militaire est plutôt équipé pour la chirurgies liée aux blessures et il a fallu le remodeler pour traiter de virologie. Il y a ce jour 6 camions sur place (pour 16 prévus au total) et ils s’installent où... ?  Et bien sur le parking du personnel hospitalier pardi ! Encore une excellent idée sûrement.


Mais toujours pas de dispensaires prévus car les consultations pour diagnostic sont apparemment futiles ?

On peut consulter ici les courbes d' évolution de l’épidémie des différents pays actuellement touchés.

Où l'on constate que deux pays ont particulièrement maîtrisé la propagation : en premier la Coré qui a reçu le virus après la Chine et qui a immédiatement adopté une technique sélective, et en second la Chine qui s'en sort assez bien alors qu'ils découvert l'inconnu.


L’énormité de ces actions réside dans la peur panique. A aucun moment les dirigeants ne se sont positionnés sur le plan de la maîtrise de risque, de raisonner clairement et avec transparence sur la façon dont on allait affronter ce risque et minimiser ses conséquences. A croire que le risque est devenu un gros mot ? On ne peut plus parler que de sécurité, principe de précaution, et conformisme. De Gaule disait : « la chianlie » !

 

Aux lectures ci-dessous on ne peut se poser qu'une seule question :

« Est-ce que Oui ou Non, nos énarques cherchent à dominer la science dans tous les domaines ? Et pourquoi ? »

 

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Le 21 mars 2020 à 10 h 18 min, Christophe Desmaris a dit :
Petite rétrospective avec mes excuses pour la longueur.
Début décembre 2019 émerge à Wuhan, capitale de la province de Hubei en Chine (province grande comme la France), une infection pulmonaire due à un virus inconnu.
(Wuhan est bien connu des instances sanitaires françaises puisque le 23 février 2017 s’est déroulée la cérémonie d’accréditation du laboratoire franco-chinois de recherche sur les maladies infectieuses dit laboratoire P4. Parmi les accréditeurs se trouvaient le président de l’INSERM, Yves Lévy, époux de la ministre de la Santé Agnès Buzyn)
Les équipes chinoises isolent rapidement le virus, publient leur première « guidelines » (recommandations médicales) le 15 janvier. Le 25 janvier, date à retenir comme on va le voir, le journal Cell Research reçoit la première publication chinoise sur les effets in vitro de l’association Remdesivir + Chloroquine. Le texte est accepté par la revue le 28 janvier et publié le 4 février. Le 19 février, les Chinois publient dans BioScience Trends un essai clinique de la chloroquine sur plus de 100 patients. La 6ème guideline sera publiée le 23 février, officialisant l’utilisation efficace de la chloroquine dans la nouvelle doctrine chinoise.
Deux jours plus tard, le 25, Didier Raoult fait son scoop retentissant, expliquant le repositionnement de la chloroquine et la facilité à traiter la nouvelle infection respiratoire. Le 27 février, le professeur Zhong Nanshan donne une conférence de presse en Chine expliquant l’efficacité de la chloroquine et le 28 est publié un article enfonçant le clou dans Drug Discoveries & Therapeutics. (NB : Le Professeur Didier Raoult préconise la prescription en association avec l’Azithromycine qui améliore encore l’efficacité certaines personnes par abaissement des complications sous-jacentes)
Puis patatras, à la suite d’articles récurrents dans la presse française prétendant que la chloroquine serait un médicament dangereux, Martin Hirsch, le 1er mars, déclare sur Europe 1: « La chloroquine n’a jamais marché chez un être vivant. » tandis que Didier Raoult reçoit des menaces par téléphone pour qu’il cesse de parler de ce médicament.
On apprend alors que si la chloroquine n’a toujours été accessible en France que sous prescription médicale, l’hydroxychloroquine (Plaquenil), elle, était en vente libre jusqu’à la date du… 13 janvier 2020. A cette date, le directeur générale de la santé Jacques Salomon, signe le classement de la molécule en liste II des substances vénéneuses. C’est à dire 12 jours avant la réception du premier article chinois sur l’efficacité in vitro de la chloroquine.
Vu les relations étroites existant entre la France et la Chine à Wuhan grâce au laboratoire P4 et l’absence de cachotteries de la part des chinois qui publient tous leurs articles sous Creative Commons pour que tout le monde puisse les diffuser, on peut légitimement penser que les Français connaissaient le 13 janvier l’étude en cours in vitro montrant l’efficacité de la chloroquine.

 

NDLE : La défense qui consiste à évoquer le fruit du hasard, ou une mesure de protection de la disponibilité, serait crédible si simultanément les autorités avaient requis une mise en fabrication préventive (ça avait bien été fait pour le vaccin H1N1 avec le succès dont on se souvient). Ce 21 mars, Sanofi et Bayer ont proposer une mise en fabrication spontanément et gratuite de Plaquenil...
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Conférence de presse de Didier Raoult

 

Billet sur le Progrès de l’équipe Nathalie Bontoux



22/03/2020
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